lunedì 28 gennaio 2019

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Le bastion de Santa Maria

Projeté par l'ingénieur militaire Pietro Antonio Tomasello, sa construction fut confiée en avril 1529 à Simone Messina, assisté par neuf ouvriers qualifiés et par vingt-deux aides-maçons. Vingt-quatre autres ouvriers s’occupèrent des fouilles préliminaires à la construction des fondations, fouilles déjà effectuées en octobre 1529.

Le bastion, achevé vers 1537, est composé de cinq niveaux superposés. Le premier, le plus bas, est caché entre les fondations. Il s’agit d’une contre-mine (contromina”), un tunnel avec un plafond bas - que l’on peut traverser voûtés - qui parcourt tout le périmètre du bastion. Dans la contre-mine, en cas de siège, les défenseurs auraient patiemment pu surveiller le bastion en écoutant les coups de pioche de l’ennemi. Pour attaquer le bastion, ce dernier aurait dû creuser secrètement un tunnel souterrain (mine) pour se rapprocher progressivement des fondations du bastion, où il aurait placé de puissantes charges explosives capables de détruire les gros remparts. D’astucieux tuyaux conçus par l'ingénieur Tomasello (les catùsi”) auraient neutralisé l’ennemi s’il avait envahi la contre-mine. À travers ces tuyaux qui, depuis le sol de l’étage supérieur, atteignent le plafond de la contre-mine, les défenseurs auraient pu injecter des substances asphyxiantes capables de tuer les assiégeants.

Le niveau supérieur du bastion, le deuxième, est composé d’un grand tunnel. Il abrite les ouvertures supérieures des catùsi et, en 1616, fut utilisé comme fonderie de canons. Equipé d’emplacements pour canons (canonnières), il est actuellement inaccessible, de même que la contre-mine sous-jacente, car les ouvertures ont été murées. Les trois salles, communicantes entre elles, avec voûte à berceau du troisième niveau peuvent être visitées; autrefois utilisées comme prisons et entrepôts de nourriture et de munitions, elles accueillent deux canonnières et sont surplombées par les cheminées de ventilation nécessaires à l’évacuation des fumées produites par l’artillerie et à l’éclairage des salles mêmes. En montant l’escalier en fer, il est possible d’atteindre le quatrième niveau, à savoir l'ancienne cathédrale de Santa Maria, dont il reste l'arc de triomphe et dont le bastion tire son nom. Sur les terrasses, d'autres emplacements pour canons défendaient Milazzo des attaques de la mer.

 



Le bastion de Santa Maria vu du côté nord. À sa base (à gauche dans la photo) se trouve un contrefort, construit en 1605, qui dissimule partiellement la forme arrondie de tout le bastion
 

Le bastion avec la représentation des différents niveaux et avec la reconstruction hypothétique de la contre-mine (contromina”) située au milieu des fondations, mais actuellement inaccessible
 


1. entrée de la citadelle fortifiée - 2. tunnel - 3. citernes - 4. cour - 5. bastion de  Santa Maria: troisième niveau - 6. ancienne Cathédrale de Santa Maria - 7. emplacements pour canons (canonnières) - 8. contrefort construit en 1605 - 9. fonderie - 10. demi-lune de la fonderie
 



  
Emplacement pour canons (canonnière”) caractérisé par trois marches construites le long des murs intérieurs dans le but d'empêcher l'entrée rasante de boulets de canon ennemis




Le tunnel sombre et obscur au deuxième niveau du bastion avec les tuyaux (catùsi”) qui depuis le sol, atteignent la contre-mine sous-jacente: